{English text follows}

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TYR, LIBAN
Mission réalisée en juillet 1982
Un conflit armé a fait irruption entre Israel et le Liban
au cours du mois de juin 1982. Les gouvernements d'Israel et du
Liban ont accepté qu'une mission d'experts internationaux
soit envoyée sur place au sud Liban dans le cadre de la Convention
pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé
(Convention de La Haye), pour faire rapport sur la condition des
sites archéologiques dans le voisinage de la ville de Tyr.
La mission a été organisée par l'UNESCO à
la demande de son Directeur général, Amadou Mahtar
M'Bow.
Un groupe de spécialistes a été envoyé
en mission au Liban durant le mois de juillet 1982. Il s'agissait
de : K. Vasak (Unesco), J. Poppeliers (Unesco), C. Styrenius (Sweden),
F. LeBlanc (ICOMOS).
La mission a durée cinq jours sur le site. Parmi les nombreux
sites examinés, la mission a fait rapport sur la condition
des vestiges archéologiques de l'hippodrome, de la nécropole,
de la tombe d'Hiram, des bains romains, du cimetière musulman,
l'arène romaine, le port et la ville islamique.
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TYRE, LEBANON
Mission carried out during July 1982
During the month of June 1982, an armed conflict erupted between
Israel and Lebanon. Within the framework of the international Convention
for the Protection of Cultural Property in the Event of Armed Conflict
(the "Hague Convention") the governments of Lebanon and
Israel agreed that a mission of international specialists be sent
to southern Lebanon to report on the condition of the archaeological
sites in the area of the city of Tyre. The mission was organized
by UNESCO at the request of its Director General, Amadou Mahtar
M'Bow.
A group of four specialist was sent to Lebanon during the month
of July 1982. They were: K. Vasak (Unesco), J. Poppeliers (Unesco),
C. Styrenius (Sweden), F. LeBlanc (ICOMOS).
The mission lasted five days on site. Amongst the many sites examined,
it reported on the condition of the Roman archaeological remains
of the hippodrome, the necropolis, the tomb of Hiram, the Roman
baths, the Muslim cemetery, the Roman arena, the harbor and the
Islamic city.
[click] Documents préparatoires à la mission de l'UNESCO (pdf)
[click] Rapport de la mission UNESCO (pdf)
[click] Notes personnelles de François LeBlanc (pdf)
HISTOIRE SOMMAIRE
Tyr, en arabe "Sour" signifie "rempart", est une ville libanaise située à 80km de Beyrouth. À l'origine, Tyr et Sidon sont unifiée. Hérodote affirme une fondation de la cité à -2750 av. J.-C. - En - 2000 av. J.-C., elle est mentionnée dans les textes égyptiens, car c'est un port stratégique et une escale entre l'Égypte et Byblos. - En -1400 av. J.-C., la cité est florissante et souveraine sur les villes phéniciennes. - En -1300 av. J.-C., la voici tributaire des pharaons d'Égypte que les "Peuples de la mer" libèreront en -1200 av.JC. Tyr a son commerce maritime très opulent et développé. Leur spécificité est la confection d'étoffes teintées de pourpre, du verre et de quelques céramiques.
PATRIMOINE MONDIAL DE L'UNESCO
En décembre 1983, Tyr fait l’objet d’une demande officielle du gouvernement libanais auprès de l’Unesco pour être inscrite sur la liste du patrimoine mondial. Lors de sa huitième session en 1984, le Comité du patrimoine mondial culturel et naturel, sur la recommandation de l’ICOMOS, décide d'inscrire Tyr sur la liste du patrimoine mondial, essentiellement au titre des critères (iii) et (vi).
IMAGES DE LA MISSION UNESCO 1982

La ville nouvelle (à gauche) et la ville ancienne (à droite) - Tyr, 12 juillet 1982


J. Poppeliers (UNESCO), F. Leblanc (ICOMOS), C. Styrenius (Suède), K. Vasak (UNESCO)

K. Vasak indique l'endroit où a frappé un obus en juin 1982. Quelques vestiger ont été atteints, mais deux des sarcophages les plus précieux ont été protégés par les empierrements dont les avaient recouverts les gardes du site.

Nécropole de Tyr.

À gauche, dommages causés à un muret de soutainement (récent) par un char d'assaut israélien.

Envahissement par la végétation.

Sarcophages de la nécropole de Tyr.

Nécropole de Tyr.
" Qabr Hiram" fut découvert par le théologien Ernest Renan en 1861. Ce serait actuellement le seul vestige phénicien ayant survécu en surface. Il daterait d'environ 981 avant J.C. mais les historiens ne se sont pas encore mis d'accord sur l'époque exacte du caveau. Cette structure imposante est un monolithe reposant sur un piedestal en calcaire massif mesurant 4 m. de long sur 3 m. de large. Son couvercle est de forme pyramidale. Aucune inscription claire ne permet d'identifier le sarcophage, mais les spécialistes le situent à l'époque perse. Hiram, Roi de Tyr et allié des Rois d'Israël, au 1er millénaire avant J.-C. et ce, d'après les annales assyriennes, fut chargé par Salomon de travailler la "pourpre violette".

Édifices détruits par des obus lors des événements de juin 1982.

Édifices détruits par des obus lors des événements de juin 1982.

Édifices détruits par des obus lors des événements de juin 1982.

Édifices endommagés par des obus lors des événements de juin 1982.
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Mme Khalil et C. Styrenius parlant avec une résidente. François LeBlanc et collègue israélien avec qui il avait participé à un échange de jeunes professionnels conservateurs organisé par l'UNESCO en 1978.

À gauche, la banque (faut pas avoir peur des voleurs!)

Opérations bancaires à ciel ouvert. Mais tout près, plusieurs gardes armés font le guet.

Un souk à Tyr.

Abri souterrain pour se protéger lors de bombardements.

Port de Tyr. A l'entrée, un bateau coulé lors des événements de juin 1982 bloque partiellement l'entrée au port.

La vie continue... cuisson du pain.

Mme Khalil et K. Vasak parlent avec des réfugiés palestiniens dans le camp Tell-El-Rashidyeh. Mme Khalil fut notre hôte à Tyr. Elle faisait partie d'une riche famille qui s'était constituée une armée personnelle pour se protéger.

Mme Khalil dans le camp de réfugiés palestiniens Tell-El-Rashydyeh.
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